10 mots intraduisibles

10 mots intraduisibles

10 mots intraduisibles

5 März 2020 | Languages

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, il ne suffit pas de maîtriser une ou plusieurs langues étrangères pour être un bon traducteur. Il faut être capable de reproduire le ton d’un texte, transmettre le message que l’auteur a voulu faire passer, essayer de perdre le moins d’éléments possible de l’écrit d’origine tout en rédigeant un texte dans un niveau de langue correct. Mais, même en étant capable de faire tout ça, certains mots, dans certaines langues, nous donnent énormément de fil à retordre. Pourquoi ? Parce que, là où il suffit d’un mot dans la langue d’origine, il faut une phrase, voire un paragraphe, pour pouvoir faire justice au sens de ce mot. 


Parce que ce n’est pas qu’un mot. C’est une perspective sur notre monde, vue par les natifs de cette langue. Alors, pour votre plus grand plaisir, j’ai ici une liste de dix mots qui sont très difficilement traduisible dans une langue étrangère. 


1) 積ん読 (Tsundoku)

Tsundoku est un mot japonais qui va plaire aux amoureux de la littérature. Ce mot désigne le fait d’acheter des livres, que l’on va ensuite empiler et ne pas lire. Je suis une grande spécialiste du Tsundoku : j’ai chez moi une collection de livres, que j’ai acheté parce que j’étais trop impatiente de les lire, sans penser que je n’aurai pas le temps de tous les lire. Ils m’attendent sagement dans ma bibliothèque, victimes collatérales du Tsundoku.

2) Mamihlapinatapei

Originaire de Birmanie, ce mot peut même être traduit par une petite histoire : vous vous promenez dans la rue, et vous croisez votre être désiré. Vos regards se rencontrent, vous espérez qu’il ou elle fasse le premier pas, et la personne en face attend que vous preniez les devants. Aucun de vous deux n’a envie de prendre son courage à deux mains et de se lancer. Maudit mamihlapinatapai

3) يقبرني (Ya’aburnee)

Certainement le mot le plus mignon de toute la création ! Ya’aburnee vient de la langue arabe, peut être traduit littéralement par “tu m’enterres” (oui, bon, d’accord, peut-être pas si mignon que ça) et renvoie à l’amour que l’on porte à quelqu’un. Un amour qui nous consume avec une telle puissance que l’on ne pourrait survivre sans cette personne. Alors on espère qu’elle vive plus longtemps que nous pour ne pas avoir à connaître la douleur de vivre sans elle. Comme a dit un jour un très grand romantique (Winnie l’ourson) : si tu vis cent ans, j’espère vivre cent ans moins un jour, pour ne jamais avoir à vivre sans toi. Non je n’ai pas la larme à l’oeil, c’est une poussière, ou peut-être une brindille…

4) Tartle

Avez-vous déjà été dans cette situation où, vous êtes tranquillement en train de vous occuper de vos affaires, et, soudain, vous voyez une personne qui vous est familière. Mais comment s’appelle-t-elle déjà ? Oh, la voilà qui vient. Elle vous salue, en incluant votre prénom, alors vous voulez faire de même, et vous bafouillez. “Ah salut, heu… Heuuuu M-Marie !” Vous avez hésité en tentant de vous rappeler de son prénom. Les écossais ont un mot pour ça. To tartle.

5) Mångata

Ce mot nous vient du suédois et désigne le reflet de la lune sur l’eau. Plus littéralement, il s’agit du chemin infini créé par le reflet de la lune sur l’eau. Ce terme existe également en turc, par exemple, et se dit yakamoz

6) Esprit de l’escalier

L’esprit de l’escalier, aussi appelé l’histoire de ma vie, est une expression française qui désigne le fait, après une dispute ou un débat, de penser à ce que l’on aurait pu dire en se repassant l’événement en tête. Sur le moment, aucune réplique ne vous vient, mais après coup, vous vous faites une joute verbale dont personne ne profitera jamais. Merci Diderot pour cette expression. 

7) Hiraeth

Rien que de penser à ce mot me rend un peu mélancolique. Hiraeth nous vient du gallois, et désigne la nostalgie que l’on ressent lorsque l’on pense à un endroit dans lequel nous ne pourrons plus jamais aller. Ce mot est attaché à l’histoire du pays de Galles, car il est utilisé pour signifier le mal du pays, la tristesse et nostalgie que l’on ressent, et le désir que l’on a de retrouver ce pays alors que celui-ci appartient désormais au passé. 

8) Nedovtipa

Si vous avez tendance à ne parler qu’en sous-entendu, alors vous avez sûrement déjà été directement confronté à des Nedovtipa. Vous savez, ces personnes qui, peu importe votre insistance, ont énormément de mal à comprendre le sous-entendu en question. Les tchèques vous offrent ce mot pour les désigner : Nedovtipa

9) Verschlimmbessern

L’histoire de ma vie, tome 2. D’origine allemande, Verschlimmbessern traduit le fait d’empirer les choses alors qu’on essayait de les améliorer. Un peu comme la fois où je préparais un mur pour le peindre, et en voulant enlever une tache sur le mur, j’ai creusé un trou dans le mur au papier ponce. Je voulais bien faire. Et on peut dire ce qu’on veut, mais la tache était partie.

10) Voorpret

Voorpret est un mot d’origine néerlandaise qui désigne l’excitation que l’on ressent juste avant un événement. Quand on est en train de préparer ses vacances par exemple, ou que l’on hume l’odeur d’un bon repas juste avant de le manger, ou qu’on se prépare à aller voir notre partenaire linguistique avec qui on parle depuis quelques jours sur Leeve !

Connaissez-vous des mots qui sont impossibles à traduire simplement dans une autre langue ? Je serais curieuse de les connaître ! 


Par Marie Kerhervé

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Laurie
Laurie
Passionate about people, languages, and travels I am the founder of the Leeve app. I used to live in London, Hanoi, Chiang Mai, and Surfers Paradise. Traveling abroad taught me a lot about people and myself. Because traveling is a way to meet new people, to think differently and to be open-minded wanted to offer these experiences to everyone with Leeve!

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